buren

En pantoufles de verre et lourdes bottines, le collectif buren (Oshin Albrecht et Melissa Mabesoone) déambulent sur le terrain de jeu comme sur un catwalk. Elles se hissent à l'aide de cordes, de jeans déchirés et retournés et de délicates tentures en dentelle. Alors que leurs pantalons usés témoignent d’un dur labeur à la ferme, en ville, elles sont en revanche un signe de mode.

Comme dans SPARE TIME WORK (2021), où elles ont abordé le thème pour la première fois, le duo part de ses expériences personnelles lors de cette performance. Elles explorent les relations entre les client·es et les vendeur·euses, les producteur·ices et les produits dans une ferme en Flandre zélandaise, dans un magasin de chaussures le long de la côte belge et à travers leur propre pratique artistique. 

Aucune des deux artistes n'a l'intention de reprendre l'entreprise familiale, mais elles se confrontent à l'héritage de leurs ancêtres : quelles mentalités et quels comportements ont-elles absorbé consciemment ou inconsciemment ? Elles se mettent en quête de ce qui relie les trois mondes - le magasin de chaussures, la ferme et l'art.

• Le nom de buren vient de l'essai de Heidegger Bâtir, habiter, penser, dans lequel büren est lié à la construction et à l’habitation. Le terme est à la fois un concept et un verbe pour Melissa Mabesoone et Oshin Albrecht, les fondatrices de buren. Elles le considèrent comme un terme générique pour leur pratique et leur façon de travailler. 

À travers la performance, la vidéo, le texte, les objets, la photographie et l'installation, elles naviguent entre les idées de formes communautaires, de domesticité, de genre, d'histoire (de l'art) et de fantasmes néolibéraux. Elles abordent ces sujets avec ironie et humour, ainsi qu'avec une imagination tournée vers l'avenir. buren est artiste en résidence au Kaaitheater depuis 2023. Elles ont déjà présenté Blue Skies Forever (2020) et To give voice to (2020) et SPARE TIME WORK (2021).